mercredi 14 décembre 2016

Melun : la Société publique locale d’aménagement dans la tourmente


Melun : la Société publique locale d’aménagement dans la tourmente

>Île-de-France & Oise>Seine-et-Marne>Boissise-le-Roi|Sophie Bordier|13 décembre 2016, 18h20|0


Melun, ce mardi. La Société publique locale (SPL) située boulevard Chamblain à Melun « est une erreur » selon Jean-Pierre Guérin, élu d’opposition. LP/Sophie Bordier


Sophie Bordier

La Société publique locale (SPL) Melun Val de Seine Aménagement ne vous dit rien ? C’est pourtant elle qui est chargée de l’assistance à maîtrise d’ouvrage pour le Clos Saint-Louis à Dammarie-les-Lys ou encore le Quartier Centre Gare à Melun. Lundi soir, lors du conseil de la communauté d’agglomération Melun Val de Seine (CAMVS), elle s’est retrouvée au cœur d’une polémique après la perte de 160 504 € en 2015 pointée dans le rapport d’activité 2015.
« Elle avait perdu 195 978 € en 2014, ce qui fait un total de 355 000 € en deux ans », concède Vincent Paul-Petit (LR), vice-président du développement économique, qui évoque « des charges, sans recettes car des projets ont été annulés ou reportés ». Problème : les fonds propres de la SPL sont publics, financés à 89 % par la CAMVS et par la majorité de ses communes pour le reste. L’agglomération a donc voté lundi soir une recapitalisation de 500 000 € pour la SPL qui a déjà dû licencier deux personnes en 2016 pour réduire ses charges.

Melun, lundi soir. La Société Publique Locale (SPL) « est une erreur » selon Jean-Pierre Guérin (PS), élu d’opposition.
Elu d’opposition, Jean-Pierre Guérin (PS) monte au créneau et pointe les « dépenses somptuaires » de cette société et les montants alloués au directeur général pour ses frais généraux annuels qui dépassent les 200 000 € (avec salaire, 48 000 € de frais de déplacement, 31 000 € de dépenses afférentes aux véhicules, etc). « On a déjà versé plus d’1 M€ d’avance en 2015. Il faut arrêter de l’abreuver à fonds perdu », insiste-t-il.
Actionnaire de la SPL, la commune de Vaux-le-Pénil a carrément décidé d’en sortir, ce qui fut voté lundi. « La SPL a été créée en 2013 pour porter les grands projets comme le Clos Saint-Louis, le Quartier Centre gare de Melun. On avait besoin d’un outil public moins coûteux. Ce sont nos propres dysfonctionnements qui font que ces dossiers n’avancent pas. Aujourd’hui on ne s’y retrouve plus », ajoute Pierre Herrero (DVG), maire de Vaux-le-Pénil.

Melun, lundi soir. Le maire de Vaux-le-Pénil, Pierre Herrero (DVG) explique que « le modèle économique de la SPL ne correspond plus au modèle initial ». Sa ville a quitté la SPL. (LP/Sophie Bordier)
A la CAMVS, on réagit : « La SPL a un statut de société anonyme et ne peut travailler que pour ses actionnaires. Mais des projets comme la zone de la Pierre frite à Boissise-le-Roi ou de la zone commerciale des Hautes Bornes à Rubelles ont été suspendus. Le million d’euros versé en 2015 a servi à l’achat de terrains pour la ZAC du Tertre à Montereau-sur-le-Jard qui vont être commercialisés. » Selon l’agglomération, le salaire net du directeur général a été négocié sous l’ancienne gouvernance : « Les 31 000 € de frais de véhicules concernent les six salariés de la SPL, précise-t-on. Les 48 000 € de frais de déplacements s’expliquent car la SPL va chercher des investisseurs. »
  leparisien.fr

Actionnaires :
http://www.societe.com/societe/melun-val-de-seine-amenagement-792751182.html