samedi 11 avril 2015

2 000 habitations attendues à Dammarie-les-Lys

Sophie Bordier | 08 Avril 2015, 07h00 | MAJ : 08 Avril 2015, 05h53
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Dammarie-les-Lys. Porté par la communauté d’agglomération Melun Val-de-Seine, le projet du Clos Saint-Louis prévoit la construction d’un maximum de 2 000 logements dont 30 % de logements sociaux sur 130 ha de friches industrielles.
Dammarie-les-Lys. Porté par la communauté d’agglomération Melun Val-de-Seine, le projet du Clos Saint-Louis prévoit la construction d’un maximum de 2 000 logements dont 30 % de logements sociaux sur 130 ha de friches industrielles. (LP/SB.)

Un projet phare devrait raviver l'offre de logements dans l'agglomération melunaise. Celui du Clos-Saint-Louis, situé sur les bords de Seine à Dammarie-les-Lys. Sur 130 ha de friches industrielles sont prévus un maximum de 2 000 logements (dont 30 % de logements sociaux), en plus d'activités tertiaires, et peut-être même une marina de 250 anneaux.

De quoi changer l'image de Dammarie et rendre plus résidentiel ce secteur, « qui n'est qu'un arrondissement de l'agglomération Melun Val-de-Seine », aimait à répéter l'ancien maire Jean-Claude Mignon (UMP).

Ce projet à long terme se couple avec celui du Pôle Gare de Melun qui prévoit l'aménagement de la gare et de son parvis, en liaison avec l'arrivée du Tzen 2 (bus en site propre) en 2020, une centaine de logements, et surtout un quartier d'affaires de 30 000 à 40 000 m 2 de bureaux et commerces. Le tout à 25 minutes de Paris en train direct. A moins que les salariés d'ici ne soient les habitants du futur Clos Saint-Louis.

Des contraintes
Mais le chantier du Clos Saint-Louis n'est pas pour demain car les contraintes sont réelles : dépollution d'une partie du site (où se trouvent des résidus d'amiante d'Everitube et Ideal Standard confinés), franchissement de la voie ferrée pour créer des liaisons avec le quartier de la Plaine du Lys. L'architecte-urbaniste Christian Devillers a été choisi en 2012 à l'issue d'une consultation internationale.

L'avis des habitants diverge. « Ce sera bien, de belles résidences sur les bords de Seine à la place de ces friches et ces cheminées des anciennes usines. On a la chance d'avoir ce fleuve », sourit Irène, 65 ans. Résidant à proximité, rue des Frères Thibault, face à un centre de contrôle technique, Solange, 76 ans, se veut prudente. « Je vis ici depuis 42 ans. Ce projet de résidences sera bien si cela ne touche pas à nos maisons », soupire la septuagénaire qui craint une « hausse des impôts liée à l'arrivée de nouvelles populations ». Même scepticisme de son voisin José : « Tout ce que je vois, c'est que les deux pavillons proches du mien ont été préemptés ».