De l’utilité du
voisinage
Dans le dernier bulletin nous parlions de laïcité mais aussi
de bon voisinage « A VME nous pensons que faire vivre la laïcité c’est
s’impliquer pour la bonne marche de son voisinage, de sa rue, de son quartier,
de son village, c’est être attentifs à réparer ou inventer le quotidien avec
les autres, afin que tous nous soyons acteurs »
Mais aujourd’hui l’éloignement travail / domicile, les
centres commerciaux excentrés,
coïncideraient avec une crise du voisinage ! Certes habiter les uns
près des autres c’est difficile, le voisin n’a pas toujours bonne réputation,
pour certains c’est un voyeur, pour d’autres un gueulard, parfois un délateur, mais
pour beaucoup c’est un soutien, c’est celui qui nous rend des services et nous
préserve de la solitude. Le lien par le lieu est essentiel, formateur, facteur
de solidarité car à plusieurs nous sommes plus forts.
Plusieurs fois depuis 2012 dans notre commune, VME l’a mis
en pratique pour les arbres du Merlon, pour les bruits consécutifs aux salles
des fêtes et pour l’antenne de Valbois, les solidarités de voisinage ont fonctionné,
la municipalité a écouté et a pris acte même à contre cœur ; bien sur dans
ces actions il y a eu la défense d’intérêts très restreints, avec le danger
d’une réunion de copropriétés, cela nous a été reproché, et nous en sommes
conscients mais c’est un bon début, cela a permis de limiter les nuisances,
d’améliorer la vie quotidienne et surtout cela a permis de construire des
relations, cela met en marche la parole, à VME nous l’avons constaté et nous
nous sommes impliqués dans ces actions
Pour cohabiter avec mon voisin je dois passer du regard au
langage, c’est la parole qui humanise les relations. Reconnaître à chacun le
droit à la parole, puis celui de se mêler aux affaires de l’immeuble, de sa rue
de son quartier puis de sa cité c’est un bon début pour parvenir à vivre
ensemble. Respecter l’autre et le reconnaître dans sa différence, garder le
juste équilibre entre discrétion et convivialité est une autre loi essentielle.
On ne peut pas contraindre les gens à se sentir citoyens s’ils ne le veulent
pas. En revanche, ils sont obligés de partager un lieu de vie et doivent donc
respecter l’espace commun.
En France les conseils de quartier ont été créés en 2002
dans toutes les villes de plus de 80000 habitants ; notre commune n’y est
pas obligée, mais à VME nous pensons que la création de ces conseils de
quartier dans notre village serait une bonne façon de faire vivre une
démocratie plus horizontale et peut être de faire naître des changements
sociaux essentiels. Nous ne demandons pas une démocratie directe qui peut être
facteur de populisme ou risque de liguer une minorité contre les représentants
du pouvoir, ces conseils éliront des représentants qui seront les porte parole
du quartier vis à vis de la municipalité. Nous voulons par ces conseils
élaborer de nouvelles formes d’entraide et rappeler à tous que nous ne sommes
pas seuls au monde.
VME redit son
attachement aux conseils de quartier
Le voisinage nous pousse parfois au conflit mais aussi à sa
résolution, il est une des conditions de la vie démocratique et de la paix
sociale, à plus grande échelle c’est un laboratoire politique et citoyen du
vivre ensemble.